« Dans dix ans, les Robots Universels de Rossum produiront tant de maïs, tant de tissu, tant de tout, que les choses n’auront pratiquement plus de prix. Il n’y aura plus de pauvreté. Tout le travail sera réalisé par des machines vivantes. Tout le monde sera délivré des soucis et libéré de la dégradation du labeur. On ne vivra plus que pour se perfectionner soi-même. »
– Karel Capek, R.U.R., Les Robots Universels de Rossum, 1920 – cependant, la suite de l’histoire dément ce beau scénario
Nous vivons depuis longtemps avec toutes sortes de machines, mais qu’est-ce qui change si celles-ci deviennent “intelligentes”, capables d’autonomie, d’apprentissage, d’évolution, voire d’enregistrer et d’afficher des émotions ?
Qu’est-ce qui change pour elles : cette autonomie les rend-elles humaines, plus qu’humaines (la “singularité“) ou anti-humaines (la révolte des machines) ? Et peut-on les considérer comme intelligentes sans leur donner un statut, voire des droits ?
Et qu’est-ce qui change pour nous ? La vie avec les machines autonomes peut-elle nous rendre plus libres, plus disponibles à nous-mêmes et aux autres, ou au contraire radicalement inutiles ?
A moins… que les machines ne soient pas plus “autonomes” que nous et qu’il nous faille, à cette occasion, (ré)apprendre à interagir avec les non-humains, qu’ils soient “naturels” ou “artificiels”…
Intervenant·es
- Rocio Berenguer, chorégraphe et dramaturge, créatrice du spectacle IAgotchi (via vidéo)
- Alain Bensoussan, avocat
- Frank Escoubes et Antoine Brachet, Bluenove (pour le projet Bright Mirror et son travail sur l’IA).