La “crise” sanitaire provoque une “crise” économique. Elle se conjugue avec la “crise” écologique qui se manifeste à la fois à l’échelle planétaire et sous la forme d’une multitude de catastrophes locales. Dans de nombreux pays, elle contribue à approfondir la “crise” démocratique, qui est aussi une “crise” des représentations – la relation au progrès, à l’expertise, au futur… Elle intervient alors que de nombreux économistes considèrent que les facteurs à l’origine de la “crise” financière de 2008 sont toujours à l’œuvre et que la disruption numérique met de nombreux secteurs économiques “en crise”…
De deux choses l’une : soit nous utilisons le mot “crise” à tort et à travers, soit la crise fait désormais partie de l’état (post-)normal des choses : un état où des effondrements locaux, sectoriels et globaux de types différents interviennent sans cesse et se relient les uns aux autres, et où il n’existe plus de normalité à laquelle revenir.
À quoi ressemble un monde de multicrises ? Qu’est-ce que ça change pour chacun·e d’entre nous ? Et pour les métiers du risque ?
Intervenantes :
- Clara Paul-Zamour, directrice du pôle Opinion Personnalités Stratégie de l’agence Angie, ancienne membre de cabinets ministériels
- Maya van Leemput, prospectiviste et artiste plurimédias, enseignante à l’université Erasmus de Bruxelles
- Cécile Wendling, Axa, Group Head of Security Strategy, Threat Anticipation and Research
(pas d’enregistrement vidéo)