« Pour moi, l’école du futur serait constituée de nombreuses salles plus ou moins grandes, chacune ayant des tapisseries modifiables à volonté.L’intensité de la lumière serait réglable. (…) Il y aurait des salles de musiques, des salles de projection vidéo, d’amphithéâtre, une médiathèque, des pièces possédant une connexion réseau, des lieux de convivialité… (…) Le paysage vu de l’école possèderait un petit air de féerie et pousserait à la rêverie et à l’invention. L’école deviendrait un lieu où règnerait la joie de vivre. Les élèves auraient envie et seraient heureux de venir y étudier. Chaque étudiant s’y rendrait dans le but d’apprendre et de découvrir de nouvelles choses.(…)
« Les classes pourraient être constituées d’un petit groupe d’élèves s’entendant bien et pouvant s’aider réciproquement à progresser. Les étudiants travailleraient avec les professeurs à l’élaboration de programmes d’apprentissage plus performants, plus rapides et plus appropriés. Une relation de confiance mutuelle s’établirait peut-être alors entre étudiant et enseignant. Certains professeurs s’intéresseraient ne serait-ce qu’un tout petit peu, réellement aux êtres que sont les élèves et à leur avenir.
« Je vais arrêter là mon récit. Car après tout, ceci n’est qu’une utopie ! (…) »– Extrait du blog des élèves de seconde du lycée Van Dongen, 2008 sur le Café Pédagogique
À l’ère numérique, la discussion sur ce que l’on doit apprendre et comment l’apprendre semble à la fois changer et ne pas changer du tout. Les machines font-elles obstacle à l’apprentissage, ou en sont-elles la condition ? Avec ou sans elles, faut-il apprendre à apprendre, ou bien, avant tout, partager un socle de connaissances et de valeurs ? Les neurosciences, les données et l’intelligence artificielle vont-ils rendre scientifique l’acte d’enseigner – ou bien faut-il d’abord développer la créativité, l’expressivité et les capacités de collaboration ? Faut-il enseigner d’autres choses : le code, le futur, l’entrepreneuriat, l’esprit critique… – et si oui comment et à la place de quoi ? À moins… que ces oppositions ne soient elles-mêmes dépassées, mais alors, par quoi ?
Intervenant·es
- Somalina Pa et Léa Douhard, 110 bis, labo d’innovation du ministère de l’Education
- François Taddéi, directeur du Centre de recherche interdisciplinaire, auteur de Apprendre au XXIe siècle (2018)
- Florence Croidieu, directrice de “Futur en herbe”